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ce que je fais de mes jours (deuxième saison)
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30 août 2011

la complicité maussade

Tout à l'heure, (passablement maussade, ce qui constitue à titre d'information (inutile), la tendance globale et particulière actuelle) me rendant dans une bouquinerie (fréquemment fréquentée ces derniers mois pour causes de: 1. situation prochement quartierale; 2. libraire sympathique quoique singulièrement bourru; 3. situation financière très (très) précaire;) pour chercher un (des ?) livres (tiens donc !) d'un auteur récemment (et avec grand surprise et plaisir) découvert, je trouvais (chanceusement) l'un de ses livres (pas en collection de poche, mais soldé à six euros).

Allant rejoindre à sa caisse le libraire sympathique et bourru (et à l'air également passablement maussade), occupé à je ne sais quoi devant son ordinateur, je posais le livre sur la table, et sortais de ma poche un billet de vingt euros. Le libraire interrompit son occupation (vague ?), prit le livre dans ses mains, ouvrit la première page afin de voir le prix crayonnament griffonné, et s'adressant à moi, souriant, me lança un (étonnant): " toujours fidèle au poste ? ", sans que je ne comprenne réellement pourquoi, (je ne venais que six à sept fois par an, ne discutais pas spécialement avec lui, en dehors d'un bonjour-merci-au revoir, avais quelques fois souri à des réflexions plutôt bourrues qu'il lançait parfois à des client(e)s que, pour une raison que j'ignore, il n'avait pas l'air de trop apprécié...).

Enfin bref.

" Tout comme vous... " est la seule repartie qui me vint alors, dans le doute, et lui rendant son sourire. Là dessus, il me propose de lui régler quatre euros (au lieu de six indiqués, un " naturel " (bien que peu fréquent) geste commercial vis à vis de consommateurs plus ou moins réguliers...). Quatre euros que je n'ai pas, ayant juste à ma disposition le billet de 20 euros sus-évoqué que je lui tends. Un silence. Il farfouille vaguement dans son tiroir, en bougonnant distraitement. Et finalement, avec un sourire, me dit: " c'est pas grave, vous le paierez la prochaine fois ". Un peu gêné, et le trouvant sympathique, j'insiste alors (un peu), lui propose d'aller faire de la monnaie dans le coin (plusieurs commerces et débit de boissons). Mais non, finalement, il décide de m'en faire cadeau. Et me propose, amusé et un peu dépité, de lui acheter sa librairie, (permettant ainsi de confirmer son passable (et patent) maussadisme qu'il m'avait semblé discerner)... Nous sourions en commun, je le remercie pour son cadeau. Et m'en retourne en mon intérieur domestique.

Finalement, entre gens maussades (et souriants), les choses ne se passent pas trop mal.

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Commentaires
E
oui c est vrai ca , vous avez omis ( oh misss) de mentionner l aut(r)e heure, et cela a plusieurs reprises depuis ces dernieres semaines.<br /> L'autre heure, celle qui vous redonne parfois sourire et nourriture affective.<br /> Encore heureux qu il ait fait beau .....et que le liban soit a portee demain. Souriez devant cette "dix solutions" impro visée.<br /> bien à vous
P
Dans un souci légitime et honnête de ne point entretenir d'espoirs exagérés (?), force est de préciser que mes (minimales) réserves financières actuelles étant essentiellement consacrées à l'achat (survivatoire) de quelques éléments alimentaires (et de quelques livres, je le reconnais...), il passera vraisemblablement beaucoup d'eau (?) sous les ponts (?) avant que je ne puisse envisager une telle acquisition, (et me plonger consciencieusement dans l'étude de demande de candidatures spontanées ou pas...).<br /> :-)
G
Hé, hé, si tu l'achètes je pourrais venir bosser pour toi :-)<br /> <br /> (très curieuse du nom de l'auteur découvert)
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