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ce que je fais de mes jours (deuxième saison)
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30 septembre 2006

l'entropie du monde

Hier nuitament, alors que mes partenaires amicalo-professionnels et moi-même rentrions de notre translation géographique, (cf. ici),  notre véhicule (camionisant et transportant) est entré en contact physique direct avec un autre véhicule de taille plus réduite et, malencontreusement pour ce dernier, de constitution singulièrement plus fragile.
Interrompu dans son mouvement viragique, en un secteur urbain topographique assez confus (travaux, ancienne voie de bus devenue voie de circulation de transports singuliers, feux de circulation approximatifs, rétrécissement de voies, etc.), notre (vieux) camion a donc, sans aucune malignité, arraché le rétroviseur et le pare-choc moulé de la petite (quasi-neuve) voiture d'un joli bleu métal, (mais à l'esthétique dommageablement amoindrie par cette tôlique confrontation), malencontreusement (itou) occupée à nous doubler sur la droite.
Heureusement cet accrochage ayant eu lieu en ville, à des vitesses de déplacement extrêmement réduites, aucune intégrité corporelle humaine n'a subi la moindre atteinte dans cette rencontre inopinée.
Toutefois le très jeune âge du couple de la petite voiture, et plus précisément l'énorme (et totalement disproportionnée) sensibilité émotive de la corpulente jeune femme (couplante) a donné l'occasion d'une scène urbaine fort étonnante.
En effet, tout d'abord un peu surpris par le bruit de tôle froissée, et avant même l'arrêt total des véhicules, nous avons entendu de grands cris, et sortant de notre camion, avons pu apercevoir cette (hystérique) jeune femme déjà hors sa voiture, criant, donnant des coups de pieds sur des panneaux de chantier, insultant son petit ami et le monde entier semble-t-il.
Pensant un (court) instant que quelqu'un était peut-être blessé dans cette histoire, et constatant rassurement qu'il n'en était rien, nous avons supputé comme cause à cette agitation hystérique une (antérieure ou contemporaine) crise relationnelle dans le jeune couple, avant de constater (de nouveau) qu'il n'en était rien et que, ce qui mettait la jeune femme dans cet état exagérément tendu, était (simplement ?) la perte du rétroviseur et le décrochage du pare-choc, choses bien évidemment pénibles, désagréables et (probablement) onéreuses (mais les assurances sont là pour ça) mais qui, à mon goût en tout cas, ne semblaient pas être susceptibles de générer une telle hystérie.
Echangeant considérations à ce sujet avec un partenaire amicalo-professionnel, force est de constater notre surprise et interrogation sur le mode de fonctionnement de cette jeune femme. En effet si un tel événement (tout de même assez mineur, un simple accrochage) pouvait mettre cette jeune femme dans cet état, comment imaginer qu'elle puisse survivre dans le monde plus globalement ainsi que singulièrement plus contrariant.
Enfin bref, après de longs moments de discussion calmes et patientes, de remplissages de constats à l'amiable, entrecoupés de diverses confrontations avec de drôles de personnages déambulant nuitamment et trouvant toujours quelque chose à dire, ces (multiples) interventions accroissant de façon significative le degré d'entropie globale de cette scène urbaine, après tout cela donc, nous avons pu enfin retrouver nos intérieurs domestiques respectifs.
Monde étrange.

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Commentaires
M
ha! un peu d 'action !<br /> c est chouette !
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