l'horizon (un peu) dépitant

Hier, de retour ferroviaire de l'avant-hieresque (courte) translation géographique de ma personne, du fait d'une conjoncture alimentairo-provisionnelle défaillante (rien à manger en mon intérieur domestique), je déjeunais terrassiquement (dans le vent, néanmoins ensoleillé) au bar (faisant snack entre midi et deux) en haut du boulevard (celui à l'accorte et sympathique patronne aux formes toujours aussi sculpturalement troublantes), et croisais mon sympathique (et voisin) médecin traitant avec qui j'échangeais considérations diverses et variées sur la marche du monde, sans plus entrer dans les détails (?), ayant rendez-vous cet après-midi même avec ce (même) praticien pour une consultation préparatoire d'une future (et conséquemment plus) lointaine translation géographique de ma personne dans quelques jours. Plus tard dans la journée, je visitais (?) mon coiffeur afin de raccourcir de façon notable la longueur (encore raisonnable, mais nécessitant toutefois un (rapide) passage de brosse le matin, en lever de lit ou sortie de douche) de ma (très) faible masse capillaire et, faisant l'impasse sur de (pourtant) nécessaires courses ravitaillementesques, revenais en mon intérieur domestique où, hormis quelques rares tentatives téléphoniques d'entrer en contact avec quelques êtres humains (et ne côtoyant que répondeurs et tonalités bipantes), je ne fis pas grand chose. Alors que je ne peux que constater l'avancée somme toute assez réduite (voire totalement inexistante) de mon existence lors de cette hiéresque (assez inintéressante) journée, rien ne permet vraiment à l'heure actuelle d'envisager que cette (présente) journée amène plus de satisfaction. La dépitance est proche.