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ce que je fais de mes jours (deuxième saison)
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27 novembre 2007

l'occupation du temps (3)

Dans soixante-quatorze ans ans, nous (?) serons en deux mille quatre-vingt-un, ce qui n'est encore, à l'heure actuelle, qu'une année pas plus remarquable qu'une autre. Le fait incontournable que dans cent-huit ans, nous (??) serons cette fois en deux mille cent-quinze, aussi mathématiquement imparable qu'il puisse paraître, ne permet toutefois pas de rendre cette dernière année plus remarquable que la précédente évoquée, qui elle-même ne l'était déjà pas plus qu'une autre. S'interroger maintenant sur les fondements et constructions sémantiques susceptibles d'apporter un peu de clarté à cette notion fort floue (cette adjectivale précision laissant malencontreusement entendre qu'un apport de netteté serait préférable) de " remarquabilité " d'une année n'est, l'on s'en serait douté, nullement l'activité à laquelle je vais me livrer présentement, préférant (raisonnablement) m'en aller absorber quelques verres d'eau, pratiquer brèves et sanitaires ablutions, adopter une attitude horizontale au sein de mon (performant) ensemble sommeillique, et par la suite m'endormir, en essayant de ne pas trop penser à tout cela (?). Je ne m'en sors pas si mal finalement...
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Commentaires
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Les évolutions tarifaires étant, d'après ce que l'on observe, assez terrifiantes, il est quasi probable que dans les laps de temps évoqués, le prix d'un verre d'eau, tiré du robinet, sera un luxe tel qu'il ne viendra plus à personne l'idée de s'en couler un plutôt que de faire autre chose. <br /> On redoute même que dans ces décennies à venir, le fait de recevoir la pluie inopinément ne donne lieu au versement d'une juste compensation entre les mains du groupe propriétaire des ressources naturelles privatisées en 2030.
G
J'aime beaucoup la notion d'ensemble sommeillique performant, peut-être parce que quelque chose dans cette expression se moque d'un air du temps désolant de compétitivité exacerbée.<br /> Pour ma part, je me contente encore d'un lit douillet.
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