les victimes périphériques (?)
Ce matin, alors que l'euphorisant (et magique ?) effet neigeusement généré se voyait singulièrement réduit par l'humidité ambiante et la (sale) masse gadouesque recouvrant trottoirs et chaussées, et me rendant (benoîtement) vers le point de buvance (?) caféïque, je croisais sur le boulevard descendant la jeune femme (boulevardiquement remontante) évoquée ici et re-là, et remarquais ses traits (très) marqués.
Assez naturellement (et intellectuellement) curieux (quoiqu'assez émotionnellement indifférent, du fait d'un passif peu agréable) de son évolution (finalement pathologiquement préoccupante), je lui demandais alors de ses nouvelles qui, confirmant l'aspect fatigué de son visage, n'étaient effectivement pas très bonnes.
Ainsi, à la suite (et dans le prolongement semble-t-il, quoique par moi inconnu puisque ne l'ayant plus croisé depuis lors) de l'étonnant délire confusionnel dont j'avais vu les prémisses, elle m'apprit qu'elle avait été internée une semaine en hôpital psychiatrique, en cellule d'isolement, sous injonction de son médecin traitant, avait passé ensuite quelques jours en milieu hospitalier (non isolé) et se trouvait maintenant sous traitement médicamenteux, essayant (difficilement) de remettre un peu d'ordre dans son existence confuse.
Ne pouvant finalement pas faire grand chose pour elle, outre compatir (inutilement), je la quittais, (" c'est le chaos chez moi, je dois ranger un peu " me dit-elle), et continuais ma route, repensant à ce (même ?) chaos qui, fort malencontreusement et j'en suis le premier désolé, la fit elle même basculer dans un territoire psychique (assez) douloureux et probablement intérieurement (assez) violent.
Comme quoi, l'on est jamais trop prudent...