la (relative) agréabilité des débuts de journée

Après être enfin sorti boire un café à l'autre bar au milieu du boulevard, (le quotidien bar au milieu du boulevard étant, je le rappelle pour les nouvelles et nouveaux venu(e)s, récuremment soumis le week end à des horaires d'ouverture pour le moins farfelues et incontrôlées), avoir fait quelques courses quartierales (autant qu'administrativement utilitaires: photocopies de divers papiers, achats d'enveloppes pour l'envoi futur des dits documents photocopiés, etc.), m'être fait aborder dans la rue par deux féminines créatures, (l'une, assez jeune et sortant d'une voiture venant de se garer, me demandant (assez impoliment) l'heure (que je lui ai donné, incluant dans ma réponse laconique une légère froideur ennuyée censée ainsi, mais en vain semble-t-il, lui signifier mon agacement face à sa flagrante impolitesse), et l'autre, beaucoup plus âgée, m'informant gentiment (quoiqu'un peu excessivement) de la présence sur le trottoir d'une immense tâche d'huile pouvant éventuellement contribuer à mon éventuel déséquilibre (ou chute) déambulatoire et enchaînant, alors qu'acquiesçant distraitement je continuais mon chemin, sur une longue plainte ayant pour sujet principal " ces jeunes qui bricolent leurs mobylettes sur le trottoir " sans plus se préoccuper que cela des nuisances polluantes et huileuses occasionnées par de telles activités), et enfin après avoir fait une rapide (mais peu convaincante) démonstration de la (petite) tortue interactive à une amie rencontrée, me voilà revenu dans mon intérieur. J'aurais vécu, il y a des milliers d'années en arrière, il est probable que ce début de journée en eut été singulièrement différent. Quant à savoir s'il est possible ou pas d'émettre un jugement pertinent et qualitatif (ou quantitatif ?) sur l'agréabilité de telles situations (?) est une interrogation qui risque de rester en suspens un bon moment encore avant de probablement s'échouer misérablement dans les (métaphoriques) plaines étendues et dévastées où s'échouent récuremment ce genre d'interrogations. Je crois que c'est l'heure des verres d'eau...