l'existentielle méprise ?

De retour d'une prise caféïque au bar en bas du boulevard, dans une ambiance que l'on peut communément considérer comme plutôt glauque, voire carrément lugubre, (dimanche matin, vent glaçant extérieur sur boulevard désert, ambiance enfumée et silencieuse seulement troublée par quelques quintes de toux nicotineuse venant de quelques rares individus solitaires, tout comme moi en prise caféïque, perdus dans d'insondables (?) réflexions), de retour en mon intérieur domestique (convenablement) chauffé, après avoir lancé la lecture d'un cd popisant, aux arrangements soyeux et sophistiqués à défaut de légers et minimals (minimaux ?), et avant d'entamer la préparation affairique départante (précédemment ainsi que notiquement envisagée), il me parait inutile (et inintéressant) de préciser que tout à l'heure, à la place du traditionnel déjeuner avec géniteurs, je vais me rendre, (accompagnant pour l'occasion une jeune et charmante créature, lointaine partenaire amicalo-professionnelle), à une réunion (réception ?) festive (?) avec quelques (autres) partenaires amicalo-professionnel(l)es afin de célébrer la fin saisonnière (?) de réalisations de projets non hypothétiques. Il peut être (également) assez inutile (et inintéressant) de préciser que, plus tard dans l'après-midi, je rejoindrais d'autres partenaires amicalo-professionnel(le)s dans le cadre d'une (nouvelle) séance labeurique sur un (très récent) projet encore très résolument hypothétique. A la suite d'une discussion téléphonique hieresque avec un bon ami, anciennement partenaire amicalo-professionnel (ces dernières années très rarement côtoyé de par son habitance lointaine) et (fidèle ?) lecteur de cet espace blogguesque, il apparaît que, ce dernier me faisant part de son (amicale et bienveillante) satisfaction (me lisant blogguesquement) à me voir multiplier cotoyances avec charmantes et féminines créatures et séances (ou réunions) labeuriques avec moult partenaires amicalo-professionnel(le)s, il apparaît donc, pour une raison qui m'échappe encore, que la réalité de mon existence ces derniers temps (semaines ? mois ? années ?) est, à mon grand dam, bien différente de cette (idyllique) vision d'une personne active, entourée de créatures délicieuses et de partenaires valeureux et enrichissants (?). Il peut donc être (enfin) assez intéressant (ou pas) de remarquer ici que, bien que les faits et considérations quotidiennement postés ici soient rigoureusement vrais, (quoique parfois métaphoriquement décrits), il n'en reste pas moins un écart important entre cette réalité blogguesquement évoquée et la réalité réelle de ce qui constitue mon quotidien, (singulièrement néantifiant). Sauf à considérer l'éventualité d'une (personnelle et constitutive) erreur perceptionnelle, me permettant ainsi, en conclusion chutante de cette (bavarde et) présente note, d'envisager (naïvement ?) que, finalement, si ça se trouve, je suis très heureux... Fascinant.

Comments

[gilda]

On m'a plusieurs fois signalé un semblable phénomène (un grand écart entre ma vie quotidienne comme je la perçois et par ailleurs plus ou moins narrée ici ou là). L'écart est d'ailleurs si grand que j'ai récemment par suite d'une sorte de bouffée de jalousie amertumée de sa part perdue une vieille amie. Comme je suis en souffrance, je n'en ai rien vu venir.

En fait tout ceci recoupe bien une de nos conversations.