18 juillet 2008
la (patente) modification paysagique
En cette matinée estivale venteuse, alors que je reviens juste d'une prise caféïque au bar en bas du boulevard (pratique pérenne qui, quoique non signalée quotidiennement (du fait de l'abandon postant et patent de note(s) en cet espace blogguesque), reste encore d'une actualité (brûlante ?)), et alors que plongé (terrassiquement) dans d'internes (et récurrentes) interrogations de natures fort diverses et variées (confusément existentielles, troublement sentimentales, imagino-projectales, inquiéto-financiérales, espace-publiquement observantes, etc.), m'est apparu (naturellement ?) un paysage métaphorique singulièrement différent de celui (benoîtement ?) traversé ces derniers temps.
En effet, après une période hivernale puis printanière principalement passées dans le cadre d'une (conséquente) traversée du désert (cf. notes antérieures), parsemée de rares (et fulgurantes ?) pseudo-haltes en d'illusoires oasis, force est de constater que je me retrouve maintenant (toujours métaphoriquement parlant) à péniblement (tenter de) gravir de nombreux fronts montagneux, aussi divers et variés que les interrogations (maladroitement) énumérées dans la phrase précédente.
Ainsi, occultant présentement (assez lâchement, le concède-je) la constatation élémentaire (pragmatique et cartésienne) qu'il est matériellement impossible de gravir simultanément plusieurs sommets (pics, versants, arêtes, cols ou crêtes, cette présente énumération autant spécialisée que parenthèsique se voulant (vainement ?) représentatif de la variétés des topographies visitées), bien que, dans une (inutile) tentative defensatoire je me permettes de rappeler au lectorat (contrit et/ou virtuel ?) que me situant délibérément dans une forme métaphorique, l'on peut très bien n'en avoir rien à foutre des impossibilités matérielles, il n'en reste pas moins (reprenant courageusement le fil de cette confuse phrase) qu'actuellement j'ai l'exacte sensation de m'attaquer (difficultueusement) à plusieurs fronts montagneux.
Cela étant, force est de constater de nouveau que point encore ne suis-je arrivé à aucun sommet, du fait de l'extrême énergie (en quantité malheureusement fort réduite) qu'il me faut fournir pour ces abrupts gravissements, ce qui, piètre compensation, limite encore (pour combien de temps ?) le risque non négligeable de dévissement falaisique.
Alors que l'on (qui ça ?) dit (communément ?) que " la foi peut déplacer les montagnes ", ce qui reste (heureusement) un projet bien au-delà de mes (simples ?) prétentions (tenter de les gravir donc), (j'aurai d'autant plus de mal à les déplacer qu'il ne me semble pas avoir la foi, chose qu'il m'arrive parfois (à tort ou à raison) de regretter, m'imaginant que ma vie serait alors singulièrement plus simple, mais bon c'est une autre histoire...), il peut être intéressant (ou pas) de remarquer que j'attends (espère ?) tout de même, à la fin de cet étonnant été, arriver enfin à dégotter de verdoyantes et ensoleillées prairies (de basse-montagne ?), voire de basses vallées dans lesquelles coulent de délicieux, délicats et frais ruisseaux, dans lesquelles je pourrais allègrement m'ébattre, sautillant et gambadant tels mes lointains ancêtres et contemporains (lointains itou) parents, les petits mammifères à la fourrure soyeuse et la queue chatoyante (?)...
Je crois que je vais maintenant aller boire un verre d'eau (une autre pratique récurrente et pérenne), et probablement, avant une nouvelle préparation gravissante (anorak, corde, piolet, raquettes, baudrier et moufles), redescendre en bas du boulevard pour une nouvelle prise cafèïque durant laquelle je vais essayer d'oublier tout ça (?) et me laisser aller à la contemplation (toute aussi fatigante, c'est sans issue...) de délicieuses et charmantes créatures déambulantes à la peau halée et fort minimalement vêtues.
Merci de votre attention.
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